Editorial (beffroi février-mars 2012)

UN PRESIDENT GIROUETTE ?

« Une girouette », voilà ce que le Gars du Nord attentif pourrait penser d’un président aussi versatile.

Cafougnette n’a pas manqué de me le faire remarquer : Té dis qu’tu t’in vas pis t’es toudis là… A m’motte, cha va jaser !

Pourtant, comme je vous en faisais part il y de cela plus d’un an déjà, je n’ai pas changé d’avis : un nouveau président s’impose pour notre Amicale. J’en suis toujours convaincu.

Je ne suis pas de ces hommes politiques qui ne font pas ce qu’ils disent, de ceux qui assoient leur popularité sur des effets d’annonce avec des promesses qu’ils savent pertinemment ne pouvoir tenir.

Si j’ai annoncé ma volonté d’abandonner la présidence, c’est pour le bien de l’Amicale, convaincu que, désormais, le plus tôt serait le mieux. Mais je voulais faire les choses proprement, ne pas partir à la sauvette, genre « Je vous rends le bébé, démerdez-vous ! » et « Après moi, le déluge ! »… Après dix années de présidence, j’ai pris conscience que je maîtrisais pratiquement seul toute l’information relative à notre association. Cela n’est pas sain. Mon côté loup solitaire, autonome et indépendant, m’a toujours incité à considérer que j’étais capable de me tromper tout seul sans nul besoin d’un supérieur hiérarchique ou d’un tiers quelconque pour m’y contraindre. Je sais aujourd’hui que travailler en équipe présente d’autres exigences.

Dans une course de relais, on ne passe pas le témoin n’importe comment à ses coéquipiers. Je tenais donc à me laisser une année pour assurer une transmission correcte, une année qui s’est malheureusement avérée trop bien remplie pour m’en laisser véritablement le loisir. Bien faire les choses demande du temps : merci de me l’avoir accordé.

Je me souviens des mots du regretté Albert MEURISSE qui présida aux destinées de notre Amicale en son temps, le jour où je fus propulsé au poste de président : « Un président n’est pas là pour faire le boulot, il est là pour présider ! », une affirmation que j’ai trop longtemps réfutée avant d’admettre qu’elle est la sagesse même.

Curieusement, depuis que j’ai adopté cette position, les membres du bureau font tout ce qu’ils peuvent pour me décharger des nombreuses tâches que nécessite la gestion de l’Amicale, me laissant penser que je n’ai sans doute pas été un manager efficace pour n’avoir pas su obtenir cela plus tôt. Cette formidable équipe me renvoie l’image d’un président perfectible. Albert, si tu nous vois…

Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…

Il n’empêche que l’Amicale, je le maintiens, a besoin de sang neuf, de sang jeune, pour assurer sa pérennité.

C’est mon avis… et je n’en changerai pas !

Jean-Marie DUMARQUEZ

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