Discours du président (AG 2010)

Discours du président lors de l’assemblée générale 2010 du 27 février 2011) valant procès verbal de séance

1) OUVERTURE

Je voudrais tout d’abord vous remercier de votre présence et vous souhaiter une bonne année « amicaliste ». Nous serons aujourd’hui 66 à table. L’an dernier, nous étions 84.

Nombreux sont ceux qui connaissent quelques soucis de santé et n’ont pu être présents aujourd’hui. D’autres sont retenus par des obligations familiales ou par d’autres activités.

Tous le déplorent et nous ont d’ailleurs adressé, qui un mot amical, qui un coup de téléphone, pour s’en excuser et nous souhaiter de passer une bonne journée. Qu’ils en soient ici remerciés !

Même si certains ont oublié de nous les adresser, nous détenons aujourd’hui 11 pouvoirs.

Conformément à nos statuts, le quorum est réuni. Je déclare donc l’assemblée générale 2011 de l’Amicale des Gars du Nord ouverte.

2) LA VIE DU BUREAU

Le bureau de votre Amicale enregistre trois démissions cette année. Il s’agit de Véronique et Guy GRARD et Patrice DELCROIX.

Guy et Véro se sont investis dans d’autres activités qui leur prennent d’autant plus de temps que Guy passe la moitié de sa vie professionnelle en Afrique et Patrice, depuis qu’il habite à 60 kilomètres de Toulouse, ne peut plus, matériellement, participer à nos réunions de bureau. Pour tout ce qu’ils ont fait pour nous ces dernières années, je tiens aujourd’hui à dire un grand merci à ces bénévoles qui nous quittent mais ne nous abandonnent pas.

J’en profite pour tirer un grand coup de chapeau à toute l’équipe du bureau, qui œuvre dans l’ombre pour vous proposer des activités susceptibles de vous intéresser. Organiser une manifestation par mois tout en gérant les inévitables impondérables est un vrai travail dont les membres bénévoles du bureau s’acquittent avec maestria.

3) BILAN ACTIVITES 2009

– Stabilité des cotisations :

Ainsi que vous avez pu le constater, le montant de votre cotisation n’a pas augmenté cette année encore.

Nous ne nous appesantirons pas sur cette crise dont les médias nous rebattent les oreilles à longueur de temps, mais, conscients que l’aspect financier peut constituer un frein à nos activités, nous continuerons notre politique de prix bas et de prise en charge tant que nos lotos et autres manifestations lucratives alimenteront notre trésorerie.

– Notre site Internet :

L’impact de notre présence sur le Web se vérifie jour après jour en nous permettant de faire de nouvelles recrues.

Nous ne nous sommes pas vus suffisamment avec Patrice DELCROIX, en charge de notre communication multimédia, pour faire évoluer correctement notre site. C’est d’autant plus regrettable qu’il s’agit aujourd’hui d’un vecteur de communication incontournable.

Il est certain qu’il conviendrait de passer à la vitesse supérieure par un référencement plus performant et une plus grande facilité d’accès au contenu de notre site. J’espère que Julien CODRON, qui va prendre la relève de Patrice, saura répondre à nos attentes.

– Nos investissements en 2009

Nous n’avons réalisé quelques investissements significatifs cette année, en particulier en nous dotant d’une sono de qualité pour animer nos manifestations, une acquisition rendue possible par le don substantiel de 1500 € que nous a octroyé notre ami André LE MEN. Qu’il en soit ici justement remercié.

Nous avons également acquis quelques menus matériels, comme un réchaud trépied à gaz et autres accessoires.

Ainsi l’Amicale se dote-t-elle, au fil des ans, de matériels destinés à faciliter la mise en place de certaines manifestations avec la satisfaction d’être autonome.

– Ce que nous avons fait en 2010 :

Jean-Paul HUART nous a habitués, lors de nos assemblées générales, à visionner une rétrospective de nos activités de l’année écoulée sous la forme d’un film monté de façon professionnelle sur fond musical. Ce ne sera pas le cas cette année. Quelques problèmes informatiques ne lui ont pas permis de finaliser le montage. Mais il nous a promis un film sur deux années pour l’an prochain.

De la même façon, des circonstances indépendantes de notre volonté ne nous ont pas permis de disposer d’un videoprojecteur pour vous présenter les documents à l’appui de nos discours. Vous serez donc tenus, aujourd’hui, de nous écouter sans possibilité de distraction.

Dimanche 06/12/2009

ST-NICOLAS : MOULES-FRITES au restaurant Le Château à BRUGUIERES :

Plus de soixante Gars du Nord se sont retrouvés autour d’un moules-frites pour fêter Saint-Nicolas avec les enfants de l’Amicale. La fête était réussie mais nous déplorons que les enfants n’aient pas été plus nombreux autour de notre ami Christian LEIGNEL qui incarnait un Saint-Nicolas plus vrai que nature.

Dimanche 10/01/2010

PREMIER LOTO 2010 au Centre d’animation Lalande :

L’annulation à la dernière minute de ce premier loto 2010 pour cause de neige n’a pas permis de renflouer notre trésorerie en ce début d’année, mais reste un demi-mal dans la mesure où nos fournisseurs conciliants (en particulier les bouchers) ont accepté de ne pas nous facturer la marchandise commandée, et où nous avons pu revendre les denrées périssables déjà achetées.

Dimanche 14/02/2010

ASSEMBLEE GENERALE à la salle des fêtes de PINS-JUSTARET :

Les 84 participants à notre assemblée générale 2010 se sont montrés ravis par la qualité du repas et ont apprécié à sa juste valeur le spectacle proposé par notre ami Charlemagne. Ceux que la neige a arrêtés peuvent, à juste titre, regretter d’avoir manqué cette belle journée.

Dimanche 08/03/2010

LA VIOLETTE DANS TOUS SES ETATS à AUCAMVILLE :

A l’initiative de notre ami Pierre BOULET, une vingtaine de Gars du Nord se sont retrouvés à AUCAMVILLE pour y découvrir – ou redécouvrir – « la violette en folie ». Une journée printanière et sympathique, riche d’enseignements !

Dimanche 20/03/2010

SOIREE COSTUMEE dans l’ancienne salle de cinéma de LALANDE:

Plus de quarante Amicalistes se sont retrouvés à l’occasion de cette grande première : une soirée costumée autour d’un buffet sucré-salé apporté par chacun des participants. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître, tant par la qualité des déguisements arborés (pour la plupart « bricolés » maison) que par la volonté de s’amuser des participants. Nous rééditerons ce type de soirée qui ne coûte pas cher et qui permet de passer un excellent moment.

Dimanche 25/04/2010

UNE JOURNEE FLEURIE à FOURCES dans le Gers :

Une quarantaine d’Amicalistes se sont déclarés ravis de cette journée dans le Gers proposée par Monique et Jean-Paul HUART au marché aux fleurs de FOURCES, le matin, et à LARRESINGLE, l’après-midi, après une poule au pot qui restera dans les annales. Il faut dire que le soleil était au rendez-vous, le spectacle botanique odoriférant, la chère « gasconne à la sauce Béarn » succulente, et la visite du village fortifié un émerveillement pour les yeux et pour l’esprit, sans oublier la bonne humeur contagieuse des Gars du Nord. Bref, une journée comme on les aime !

Dimanche 13/06/2010

LA CH’TITE BRADERIE au quartier LALANDE à TOULOUSE :

Organisée en concours avec l’association P.O.T.ES, la Ch’tite Braderie était surtout, à l’origine, l’occasion d’apporter notre modeste participation à la collecte de fonds pour le Téléthon.

Pas moins de seize amicalistes (pas tous membres du bureau) nous ont prêté main forte pour préparer un moules-frites à la mode du nord à des convives affamés et tenir une buvette toute la journée. Ce ne fut pas réellement une partie de rigolade, mais avec un bénéfice de 1 256 € l’événement a regonflé notre trésorerie. Je tiens à remercier, au nom de toute l’Amicale, tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce bénéfice substantiel.

Dimanche 04/07/2010

Pique-nique AVENTURE dans la propriété d’Edouard DULEU à GAURE :

Ce pique-nique n’a rassemblé que 35 participants du fait de l’absence de communication générée par la perte de notre Beffroi par la Banque Populaire. Toutefois, le soleil fut de la partie et la journée très réussie.

Dimanche 12/09/2010

Pique nique de rentrée dans la d’Edouard DULEU à GAURE :

Ce pique-nique a rassemblé une cinquantaine de participants sous un soleil capricieux mais toutefois présent. La fin de cette belle journée a failli tourner au drame avec la chute de notre ami Roger TRUILHE, qui lui a valu un transport en ambulance et un bref séjour à l’hôpital. Comme quoi certaines activités comme la pétanque ou le farniente peuvent s’avérer parfois dangereuses.

Dimanche 17/10/2010

L’INTER-AMICALES à CASTRES :

Le 17 octobre, nous participions à l’inter-amicales Midi-Pyrénées, reçus cette année par nos amis castrais avec toute la chaleur dont les gens du Nord sont capables. Une journée très réussie pour les 37 amicalistes toulousains qui avaient fait le déplacement en autobus, en passant par Castelnaudary pour y découvrir quelques ouvrages d’art majeurs du Canal du Midi.

Dimanche 21/11/2009

DEUXIEME Loto 2010 au Centre d’Animation Lalande à TOULOUSE :

Quoique magistralement organisé, comme à l’accoutumée, par notre ami Gérard GRUYEZ, notre deuxième loto 2010 n’a malheureusement pas tenu ses promesses avec un tout petit bénéfice de 243 €. Sans doute les effets de la crise !

L’année 2010 n’aura décidément pas été profitable pour nos lotos avec une annulation pour le premier et un bénéfice dérisoire pour le second.

Heureusement, comme dit le sage : « plaie d’argent n’est pas mortelle ». Nous trouverons bien quelques solutions pour regonfler notre trésorerie.

3) LA NECESSITE DE RECRUTER

Nous comptons aujourd’hui 110 familles adhérentes, sous réserve que tous renouvellent leurs cotisations. A ce jour, nous n’avons enregistré qu’une soixantaine de renouvellements. Rien de dramatique : c’est un phénomène habituel qui oblige notre trésorier à jouer, pour un temps, le rôle d’agent de recouvrement. Ce n’est pas agréable, mais nécessaire.

Cent-dix familles adhérentes, donc, c’est autant que l’an dernier, mais cela ne semble pas suffisant.

Si les nouvelles adhésions compensent largement, les défections (départ de la région, décès, problèmes de santé ou familiaux, lassitude, envie d’autre chose…), il semble que nous soyons encore trop peu nombreux pour être certains d’avoir un nombre suffisant de participants à chaque manifestation pour la rendre viable financièrement. Que nous soyons 10 ou 50, un autobus coûte le même prix ! Idem pour un orchestre ! Si nous ne faisons pas « le plein », ce n’est pas jouable financièrement.

C’est pourquoi je vous demande, une nouvelle fois de parler autour de vous de vôtre Amicale, de la faire connaître, et d’inciter les nordistes égarés en terre étrangère à venir nous rejoindre. Certains d’entre vous s’y emploient déjà de façon très efficace et nous les en remercions.

Je tiens d’ailleurs à saluer tout de suite les nouveaux venus de cette année, qui participent à leur première assemblée générale de l’Amicale des Gars du Nord. Je les salue et je les remercie pour leur présence. Nous les baptiserons tout à l’heure, comme il se doit, au son du Vivat Flamand.

4) REMERCIEMENTS

à nos partenaires :

– La Banque Populaire pour sa subvention annuelle de 160 € et pour ses services d’impression et d’envoi de notre Beffroi.

– Denise LARTIGUES, pour son accueil dans la maison d’Edouard Duleu à GAURE lors de nos pique-niques.

– Stella Artois par l’intermédiaire de notre ami Gérard GRUYEZ qui arrive encore de temps en temps à nous obtenir un fût gratuit.

– Jean-Marc GALES, directeur du Centre d’Animation Lalande qui a su répondre à nos attentes.

– Jacques LAGER, correspondant de la Dépêche du Midi, qui ne manque pas une occasion de parler de notre Amicale dans les colonnes de La Dépêche.

aux Amicalistes :

Je ne les citerai pas nommément, mais ils se reconnaîtront, tous ceux qui ont contribué, d’une façon ou d’une autre, à faire vivre notre Amicale.

Nos remerciements vont également à vous tous, pour votre présence fidèle à chacune de nos sorties et manifestations.

5) LE BEFFROI

Je rappelle que les colonnes du Beffroi sont ouvertes à tous et qu’il appartient à chacun d’y apporter sa contribution.

Notre journal sort cinq fois par an, en principe, les 1ers février, avril, juin, septembre et novembre et le bouclage intervient dix jours avant.

S’il sort parfois avec un peu de retard, c’est que nous n’avons pas toujours en temps voulu toutes les informations relatives à nos futures sorties, qui doivent paraître dans l’encart « Le Beffroi Pratique ». Nous tentons d’y remédier, mais ce n’est pas toujours facile.

Par contre, nous ne pouvons nous engager quant à sa distribution. La Banque Populaire assure la logistique de notre bulletin, et les délais d’impression et d’acheminement étaient jusqu’ici très longs (de 2 à 3 semaines parfois, quand il ne se perdait pas…). Les choses semblent toutefois s’améliorer depuis que nous avons eu un entretien avec le responsable de l’ACB. Espérons que cela durera.

Nous continuerons cette année encore à envoyer par mail à ceux qui sont « connectés » Le Beffroi Pratique avant son impression. Mais seule la moitié environ de nos adhérents est concernée.

***

Voilà pour le rapport moral 2010. Je vous parlerai tout à l’heure de notre calendrier prévisionnel pour cette année.

Mais avant cela, Jean-Paul-HUART, notre trésorier va vous présenter le rapport financier de l’année écoulée.

***

Quitus ayant été donné à notre trésorier à l’unanimité des Amicalistes présents, je vais maintenant vous présenter nos projets pour 2011.

6) NOS PROJETS POUR 2011

Nos lotos :

En espérant que les cieux seront cléments et ne nous contraindront pas à d’autres annulations intempestives, nous continuerons à proposer pour nos lotos à venir uniquement des lots de bouche, qui nous semblent davantage intéresser les joueurs en ces temps de crise.

LA CH’TITE BRADERIE :

Nous participerons à nouveau en 2011 à cette manifestation qui nous a laissé l’an dernier un bénéfice substantiel. Nous sommes en train d’étudier des possibilités d’organisation différentes de façon à alléger la part de travail des membres du bureau. Par le bénéfice qu’elle est susceptible de générer, cette manifestation devient incontournable si l’on considère que la rentabilité de nos lotos diminue au fil des années.

Nous ne sommes pas particulièrement mercantiles, mais rappelons que ce sont essentiellement les revenus de nos lotos et autres manifestations du type de la Ch’tite Braderie, outre les cotisations, qui nous ont permis, cette année encore, de prendre en charge près de 35 % du coût des sorties et manifestations, ce qui représente 2 651 € sur l’exercice.

Calendrier prévisionnel des manifestations 2011 (voir en annexe)

Il s’agit bien là d’un prévisionnel : les grandes lignes en sont fixées, mais quelques changements peuvent intervenir en cours d’année. Toutes les informations vous seront fournies dans le Beffroi Pratique avant chaque manifestation.

J’espère que vous prendrez autant de plaisir à participer à ces manifestations que nous avons à les préparer.

L’INTER-AMICALES 2011 :

Aucune association ne s’est positionnée pour organiser l’inter-amicales 2011. Il semble que nos pairs de Midi-Pyrénées, à l’exception de nos amis tarbais et castrais, connaissent quelques problèmes structurels. L’association de Rodez a purement et simplement été dissoute et nous sommes sans nouvelles de celles d’Albi, d’Auch, de Montauban et de Figeac. J’espère de tout cœur que ces rencontres annuelles avec nos pairs de Midi-Pyrénées perdureront malgré cet incident de parcours.

SOLLICITATION DE L’AMICALE BELGE DE TOULOUSE :

Nos amis belges ont sollicité, par l’intermédiaire de notre ami Jean-Pierre BOSSUT (lui-même belge, personne n’est parfait…) la possibilité de participer à nos activités, le faible nombre de leurs adhérents ne leur permettant pas d’envisager des manifestations et sorties de l’envergure de celles que nous vous proposons. Pour ma part, je n’y vois aucun inconvénient, au contraire (nous sommes si proches), mais je souhaitais obtenir votre aval avant d’accéder à leur demande.

Soumise au vote, la proposition est acceptée à l’unanimité.

7) ELECTION DU BUREAU 2011

A l’exception des membres démissionnaires, l’intégralité du bureau est reconduite dans ses fonctions à l’unanimité des votants présents. Sur proposition du bureau sortant, Alain SAINT-SOLIEUX et Dominique PLONKA sont également élus à l’unanimité (voir ci-après la composition du nouveau bureau portant mention des affectations de poste).

***

J’espère n’avoir pas été trop long et vous invite à venir prendre l’apéritif en musique. Le bureau se joint à moi pour vous souhaiter une agréable journée.

Jean-Marie DUMARQUEZ

 

CHEZ NOUS, LE TEMPS EST TOUJOURS A L’AMITIE

CALENDRIER PREVISIONNEL DES SORTIES ET MANIFESTATIONS 2010

Date

Nature

Lieu

Dimanche 30 JANVIER 2011

PREMIER LOTO

A 14 h 30 : loto ouvert à tous avec vente de bière,

crêpes et pâtisseries du nord.

Centre d’Animation de LALANDE

à TOULOUSE

Dimanche 27 FEVRIER 2011

ASSEMBLEE GENERALE

Animée par l’orchestre « Les Papy’s Boom »

Salle des fêtes de

SEYSSES

Samedi 26 MARS 2011

Soirée costumée

En soirée

Ancienne salle de cinéma

de Lalande à TOULOUSE

Dimanche 15 MAI 2011

RALLYE PROMENADE

avec repas restaurant à midi.

Top secret

Dimanche 5 JUIN 2011

BALADE EN VELO

avec repas restaurant à midi.

Dimanche 19 juin 2011

CH’TITE BRADERIE

Vide-grenier avec moules-frites

Quartier Lalande

à TOULOUSE

Dimanche 3 juillet 2011

Pique-nique AVENTURE

Départ à l’aventure (programmée) en voiture avec traversée de la Garonne par le bac (sans voiture).

PORTET-SUR-GARONNE

VACANCES

Dimanche 18 septembre 2011

PIQUE-NIQUE DE RENTREE

A midi, avec frites et fût de bière pression.

Lieu à déterminer

Dimanche 16 octobre 2011

Inter amicales

Organisée par l’amicale de ??? ou sortie bus

?

(ou région à déterminer)

Dimanche 20 novembre 2011

DEUXIEME LOTO

A 14 h 30 : loto ouvert à tous avec vente de bière à la pression, de crêpes et pâtisserie du nord.

Centre d’Animation de LALANDE

À TOULOUSE

L’assemblée générale 2011

Les Gars du Nord se sont retrouvés 66 autour de la table pour cette assemblée générale que nous tenions cette année à la salle des fêtes de Seysses, un endroit que nous apprécions et que nous avons pu obtenir grâce à notre ami Léon WCIORKA.

Nous n’avons malheureusement pas eu « le choix dans la date » (sans contrepèterie, s’il vous plaît, restons sérieux !), ce qui nous a valu quelques défections en cette période de vacances scolaires. Quelques amicalistes malades ont achevé d’éclaircir les rangs des participants. Cela n’a pas empêché les Gars du Nord présents de passer une excellente journée.

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Avant de s’amuser, il faut travailler un peu. L’attention de l’assistance est soutenue. Il est surprenant, pour l’orateur d’occasion de visionner ces images après coup. Même le petit Paul, six mois mais déjà bien éveillé, semble intéressé….

Heureusement, le temps des discours ne dure pas. Causer donne soif et le Picon Club servi bien frais ne saurait attendre. Curieusement, nous n’avons aucune photo de cet apéritif. Il est des activités qui ne souffrent pas la distraction…

Comme à son habitude, BENAC, notre traiteur attitré, nous avait concocté un excellent repas auquel nous avons fait honneur comme il se doit. Même si le menu avait subi quelques changements par rapport à celui annoncé, nul ne s’en est plaint. Il n’est que d’observer la mine réjouie des convives pour s’en convaincre.

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Nous devions à notre amie Monique HUART la décoration fleurie des tables qui portaient chacune le titre d’une chanson de chez nous.

Les paroles de ces chansons étaient posées à côté des assiettes comme une invitation aux vocalises, mais, à moins que je ne devienne sourd, je ne vous ai pas entendu chanter.

Le sens légendaire de la fête qui habite les Gars du Nord aurait-il tendance à disparaître ?

Il semble bien que non, car dès qu’il fut question de baptiser les nouveaux venus au son du Vivat flamand, tous les Gars du Nord étaient sur le pont dans une joyeuse pagaille, le verbe haut et le rire en bandoulière. A la réflexion, le Gars du Nord est organisé : il y a un temps pour les obligations administratives, un temps pour se rafraîchir, un temps pour savourer le plaisir des retrouvailles, un temps pour se restaurer, un temps pour converser, puis vient celui de la fête…

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Les nouveaux venus subirent l’épreuve sans sourciller, copieusement arrosés par des anciens qui n’hésitaient pas à en remettre une louche quand cela s’avérait nécessaire, tout cela dans la joie et la bonne humeur. Si le baptême perdait un peu de sa solennité, le rire, lui, y trouvait son compte.

Notons que l’orchestre LES PAPY’S BOOM qui animait notre journée, avait pris la peine d’apprendre le Vivat Flamand pour nous accompagner. Qu’ils en soient ici justement remerciés.

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Puis vint le temps de la danse, pour les petits et les grands…

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Puis celui de la chenille (qui redémarre, tagada-tsoin,-tsoin !)… Il faut dire qu’à ce moment-là, les Gars du Nord étaient dopés au genièvre offert par notre ami Léon WCIORKA. Il apparaît évident que quelques centilitres de ce divin breuvage sont de nature à créer une bonne ambiance…

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Puis revinrent le temps de quelques pas de danse, jusqu’à épuisement…

 

Voilà, en quelques images, le résumé d’une belle journée, superbement animée par les PAPY’S BOOM. Quand les amicalistes sont contents, les organisateurs sont contents. Il n’est pour s’en convaincre que de considérer les mines radieuses qu’exposent notre président d’honneur, Dominique LESAY, et votre serviteur.

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Ce qui n’apparaît pas sur cette photo prise en fin de journée, notre ami Dominique est assis sur mes genoux. Peut-être doit-on notre bonne humeur au genièvre de Léon…

Ne le répétez pas !

Jean-Marie DUMARQUEZ

La lettre du président – 75

Chers amis,

Je voudrais tout d’abord vous remercier d’avoir reconduit, lors de notre assemblée générale, le bureau sortant dans ses fonctions, un bureau qui s’est enrichi de deux nouveaux membres. Soyez assurés que nous mettrons tout en œuvre pour répondre à vos attentes et vous préparer les sorties et manifestations que vous appréciez.

Notre assemblée générale, qui s’est tenue le 27 février dernier à la salle des fêtes de Seysses n’a regroupé que 66 participants. Il est certain que le choix imposé de la date ne nous a pas permis un grand rassemblement, de nombreux amicalistes étant retenus par d’autres activités en cette période de vacances scolaires. Cela ne nous a pas empêché de passer une excellente journée animée par l’orchestre des Papy’s Boom et de baptiser les nouveaux venus au son du Vivat Flamand. Bonne chère et bonne ambiance ont contribué à la réussite de cette journée !

Le programme 2011 que vous trouverez dans le présent numéro du Beffroi est susceptible de quelques modifications dont nous vous informerons en temps utile. Sachez que nous planchons sur une sortie en bus du côté de Lézignan pour le mois d’octobre, en remplacement de l’inter-amicales qui, manifestement, n’aura pas lieu cette année.

Vous ne trouverez pas, en encart du présent numéro, comme nous vous le proposons chaque année à l’issue de notre assemblée générale, la liste et les coordonnées des adhérents de notre Amicale. Un changement d’ordinateur ne me permet plus d’ouvrir certains programmes et j’ai dû procéder à une refonte de nos fichiers qui n’est pas terminée à ce jour.

En espérant vous retrouver nombreux, le 26 mars prochain à l’occasion de notre soirée costumée dans l’ancienne salle de cinéma de Lalande,

Le bureau se joint à moi pour vous adresser ses plus amicales salutations.

Jean-Marie DUMARQUEZ

Réflexions

Le texte qui suit, transmis par notre ami Christian LEIGNEL, est une invite à la réflexion génératrice d’un doute salutaire…

Les dix stratégies de manipulation de masse – Noam Chomsky

Le linguiste américain Noam Chomsky a élaboré une liste de dix stratégies de manipulation à travers les médias issues de ses observations. Nous la reproduisons ici.

Les passages en italique sont extraits de Armes silencieuses pour guerres tranquilles.

1/ La stratégie de la distraction

Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de retour à la ferme avec les autres animaux.

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3/ La stratégie de la dégradation

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de dix ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus

on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans.

6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

clip_image007_thumbFaire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures.

8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !…

10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

Noam CHOMSKY

Le texte qui suit est une pure fiction. Il semble toutefois illustrer parfaitement les conséquences possibles de certaines manipulations évoquées par Noam Chomsky.

Ecrit il y a neuf ans, il reste d’une brûlante actualité…

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Ni la radio, ni la télé n’en avaient parlé. Aucune ligne à ce sujet dans les journaux ! Même la rue était restée muette. Seuls quelques-uns uns ne s’étonnèrent pas. On y était…

En ce petit matin frisquet du printemps 2015, des camions militaires avaient envahi la ville. Des soldats en uniformes noirs et aux souliers ferrés avaient investi certaines demeures particulières et en faisaient sortir les occupants sans ménagement. La stupeur se lisait sur les visages mal réveillés des habitants rudoyés au saut du lit. Des cris fusaient, des larmes, promptement étouffés à coups de crosses revanchards. Toute la cité avait tremblé dans le matin blême.

Aux premiers coups de feu, tout s’était calmé, d’un seul coup. La longue cohorte avançait maintenant sans bruit dans les rues grises, encadrée par les escadrons noirs. Hommes, femmes, enfants, marchaient tête basse, en traînant les pieds, regards vides fixés au sol. Tous arboraient, cousu sur leur vêtement, le signe d’infamie : un beffroi noir sur un cœur jaune stylisé, un emblème dont beaucoup avaient été fiers, autrefois. Mais le temps, aujourd’hui, n’était plus à l’amitié…

L’étrange cortège s’était dirigé vers le camp de transit, aménagé à la hâte dans la nuit, en dehors de la ville. Procession silencieuse où couraient des mots oubliés, vocables des temps anciens qui ressurgissaient ! Les plus jeunes haussaient un sourcil interrogateur. « Vél’ d’Hiv’ ? »  Une nouvelle marque de chaussures de sport ? Un nouveau processeur ? Une console de jeu révolutionnaire ? Le nom d’un groupe à la mode ?

Derrière les barbelés, hommes, femmes et enfants avaient été séparés. Un vieil Artésien à la longue barbe blanche avait murmuré à mi-voix : « Nous sommes les futurs détails de l’histoire… » Des regards d’incompréhension s’étaient posés sur lui. Affront au devoir de mémoire, les théories négationnistes, au fil des années, s’étaient imposées. Le vieil homme n’avait pas eu le temps d’expliquer. Les crosses des soldats s’étaient abattues sur lui, sans un mot, sans un cri, méthodiquement, sous le regard horrifié et incrédule de ses pairs.

Comment avait-on pu en arriver là ?

Tout avait commencé au début de ce siècle qu’on disait porteur d’espoirs, de façon presque banale. Cela faisait moins d’un an qu’on comptait en euros. Les progrès fulgurants de la science, dans tous les domaines, laissaient entrevoir des lendemains qui chantent et tout un chacun s’enorgueillissait d’appartenir à la grande communauté humaine capable désormais de se regrouper pour le bien de tous et de communiquer sans difficultés par-delà les frontières. L’Europe était en marche et, malgré quelques hiatus, s’annonçait sous d’heureux auspices. Si la paix dans le monde n’était encore en bien des endroits qu’un vain mot, l’homme de la rue voulait espérer en un avenir radieux. Jusqu’à ce mois de mai 2002 qui vit basculer l’Histoire !

Nul ne s’était véritablement inquiété de la montée de l’extrême droite. Ce n’était que des mots qui, a priori, ne représentaient pas un réel danger. On était bien davantage préoccupé par les prochaines vacances, nécessairement dans quelque paradis idyllique, par le dernier modèle de chez Renault, qu’il faudrait bien un jour se payer, par le superbe cinq pièces dans cette résidence hyper protégée, où il ferait si bon vivre, et par la montée de la violence, reprise en écho de façon outrancière par tous les médias. Ce dernier point avait été, paradoxalement, le catalyseur de ce renversement de l’Histoire. L’homme de la rue avait peur, sans savoir au juste de quoi. Que les statistiques démontrent que la délinquance était partout en régression, que les crimes de sang soient de moins en moins nombreux, cela ne le rassurait pas : il cherchait désespérément ce qu’il avait à craindre, prêt à entendre les discours démagogues susceptibles de mettre un visage sur ses fantasmes. Car on brûlait, de-ci, de-là, un véhicule – qui devenait dès lors son véhicule –, les murs de la ville s’agrémentaient de graffitis hideux, des jeunes en mal d’aventure s’appropriaient ses petites affaires… C’était inadmissible ! Et il entendait bien le faire savoir… En se rendant aux urnes, son vote serait protestataire. Car certains discours électoraux étaient de nature à le séduire. Tolérance zéro et dehors les étrangers ! Voilà qui était rassembleur. La peur prenait figure humaine. On allait pouvoir la vilipender, la stigmatiser, l’éradiquer. Le remède était là et on ne le savait pas.

On s’en doutait bien un peu, depuis quelques temps, avec la montée progressive de tous les racismes. La populace, savamment désinformée, abêtie par des médias inconscients à la botte des grandes multinationales, réduite au statut de consommateur silencieux, y avait été, à son insu, bien préparée. Incapable d’admettre qu’elle avait peur, en fait, de sa jeunesse, incapable de comprendre qu’il valait mieux éduquer que réprimer, elle avait depuis longtemps transposé l’objet de ses craintes. Si le mal ne pouvait venir de ses propres enfants, c’est qu’il venait d’ailleurs, d’une jeunesse différenciée, facilement identifiable, de préférence légèrement… bronzée. C’était plus facile. Et si quelques-uns avaient rappelé les théories eugénistes destinées, autrefois, à identifier à coup sûr le Juif, leur discours s’était perdu dans la flambée xénophobe qui avait embrasé le pays. Les étrangers, les gens de couleur avaient entamé leur chemin de croix. Jusque-là, on se contentait de les appeler « ces gens-là ! » Mais, désormais, l’ennemi était identifié. Les Arabes, en particulier, avaient fait les premiers les frais de cette politique sans pitié. Assez de leurs ramadans ! Assez de leurs foulards et de leurs burnous ! Assez de leurs exigences et de leurs salamalecs ! Dehors ! La France aux français et les vaches seraient bien gardées…

Le premier devoir des nouveaux dictateurs avait été de tenir leurs promesses. Les camps de transit avaient fleuri, accueillant une population toujours plus nombreuse. Les droits les plus élémentaires de l’homme y étaient bafoués. La promiscuité et les mauvais traitements faisaient qu’on y mourrait volontiers, ce qui allégeait opportunément la charge des contribuables français. Des charters entiers avaient raccompagné les plus chanceux dans leurs pays. Car pour les autres – de nombreux arabes des troisième et quatrième générations, juridiquement et culturellement français –, l’aventure en France, terre d’accueil, s’était plutôt mal terminée. Ce furent d’abord les ratonnades, puis, ouvertement, la chasse meurtrière aux « nuisibles », systématique, organisée, contrôlée. On y emmenait les enfants – sinistre divertissement – pour leur apprendre à devenir de bons français. Puis il y eut la seconde « nuit des longs couteaux », remake d’une Saint Barthélemy de sinistre mémoire. On se demande parfois à quoi sert l’Histoire…

Une décennie s’était ainsi écoulée, avec la bonne conscience du devoir accompli. Une population B.C.B.T. (bon chic, bon teint) s’épanouissait dans une France propre à la sérénité retrouvée. L’insécurité n’était plus qu’un mauvais souvenir, sans doute pour la simple et bonne raison que les médias avaient l’interdiction formelle d’en parler. L’ignorance permet de tout accepter… À la télévision fleurissaient les émissions voyeuristes répugnantes qui flattaient les instincts les plus bas. On en regrettait presque les « Plein les yeux », « ça peut vous arriver », « On aura tout vu », « Confessions intimes », et autres « C’est mon choix » ou « Strip-tease »… Même « Loft story », après plusieurs saisons, avait fini par lasser et était perçue comme une vulgaire pantalonnade pour collégiens attardés. On se passionnait, désormais, pour « Milices de l’extrême », « Croisades d’aujourd’hui », « Baisers de Judas » ou « Délateur et bon français »… On dénonçait en direct son père, son frère, son voisin, pour ses idées subversives ou sa pensée politiquement incorrecte, et tout un chacun pouvait en suivre sur son écran les conséquences : embastillement des malheureux épinglés, application de la question par des bourreaux volontaires et patentés, et, les grands soirs télévisuels, châtiment suprême soumis au vote des téléspectateurs (la peine de mort avait été rétablie aux premières heures du nouveau régime)… Rien que de très banal sous une dictature ! à ce détail près que l’excellence de la mise en scène et la dramatisation des effets scotchaient littéralement tout le pays devant le petit écran, zappant de chaîne en chaîne pour ne rien perdre de l’horreur cathodique et des invites à consommer des encarts publicitaires.

Pourtant la France s’ennuyait. La « terre d’asile » de nos ancêtres, le pays des « Lumières » se morfondait. Les trois couleurs ne constituaient plus un symbole suffisamment rassembleur. Certains régionalismes avaient émergé. La Corse avait été la première à devenir indépendante, vite suivie par le Pays Basque, et la Bretagne. Le clivage Nord-Sud n’était plus seulement une vue de l’esprit. Les langues d’Oc et d’Oïl refleurissaient. La France donneuse de leçon, la France exemple pour le monde, complètement isolée, retrouvait ses errements d’antan : découpage incertain de ses frontières, luttes moyenâgeuses intestines et fratricides… Le pouvoir en place fermait les yeux dans la mesure où ces mouvements ne nuisaient pas au commerce : l’argent rentrait, c’est tout ce qui comptait.

Insidieusement, en terre d’Oc, les Gars du Nord avaient été relégués aux tâches subalternes, puis écartés de la communauté. Les signes visibles d’une appartenance ethnique, cette fois, n’existaient plus. Il avait fallu en inventer, ou stigmatiser des détails sans importance : une façon de parler, une origine douteuse ou une lignée trop explicite, une gastronomie singulière, un attachement trop marqué aux « Terres d’en haut »… En 2012, les premières extraditions avaient eu lieu. De jeunes « nordistes », nés dans le Sud, étaient ainsi expédiés vers des contrées qui leur restaient étrangères…. Les Gars du Nord étaient devenus « Ces gens-là »…

…Jusqu’à cette aube grise du printemps 2015 où les souliers ferrés martelaient le pavé, résonnant comme un glas dans les esprits ensommeillés.

Faudra-t-il, pour s’en sortir, une nouvelle fois faire appel aux alliés ? Faudra-t-il redemander à des jeunes venus d’ailleurs de se faire tuer loin de chez eux pour réparer les conséquences de nos erreurs ? Peut-être enrôler de force les enfants des enfants des anciens tirailleurs sénégalais et des harkis, ou supplier l’Amérique d’intervenir ? Cette Amérique, à qui nous croyons tant devoir et qui tant, depuis, nous le fait payer…

Qu’importent, sans doute, les solutions ! Gardons toutefois à l’esprit qu’elles ne sont jamais anodines et que, toujours, mieux vaut prévenir que guérir !

Les Gars du Nord sont des malins. Ils ne se contentent pas de « monter les côtes sans pédaler. » Ils ont de la jugeote et se défient du chant des sirènes. Ils savent bien que le racisme est affaire de pleutres, d’égocentristes sans conscience qui se promènent dans la vie la trouille au ventre et qui ne se sentent forts qu’en nombre, dans un consensus lâchement accepté.

Et s’ils ne le savent pas encore, qu’ils s’en convainquent vite ! Avant qu’il ne soit trop tard… L’enjeu est trop important.

Car le temps, chez nous, est toujours à l’amitié…

Un mauvais rêve, me direz-vous ?

Assurément ! Un mauvais rêve qui gâcha quelques-unes de mes nuits entre les deux tours des élections présidentielles.

Loin de moi l’idée de m’ériger en donneur de leçon. Juste l’envie de dire que l’insécurité, « la vraie », réside peut-être dans cet avenir incertain que nous nous préparons… Et que nos enfants jugeront !

Juin 2002

Jean-Marie DUMARQUEZ

Les stars de l’amicale

Ainsi qu’en témoignent les facs-similés de la Dépêche du Midi du 25 janvier 2011 dernier, le statut de « Star de l’Amicale » de notre amie Emilienne MONMILLON se confirme au fil des années. Que ce soit à la télévision ou dans les journaux, cette nordiste impénitente sait « voler » la vedette au gens du cru et ne perd aucune occasion de mettre en avant les Gars du Nord.

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Même si notre amie Emilienne n’a pas obtenu le titre convoité de Supermamie 2011, coiffée au poteau par une danseuse de vingt ans sa cadette, pour nous tous elle est et restera à jamais la Superstar de l’Amicale.

Une pêche d’enfer, un emploi du temps de ministre, la valise toujours prête, cette grand-mère douze fois arrière-grand-mère répond toujours « présente » aux sollicitations de son entourage.

La solitude lui pèse parfois, mais elle sait y remédier, avec une volonté qu’on lui envie. Et si, de son propre aveu, l’âge lui complique parfois les choses, elle nous rappelle, avec son verbe haut et son franc-parler, qu’elle a mieux à faire dans la vie que vieillir…

Non, Emilienne ! Tu ne racontes pas de blagues. Tu es vraie, et c’est pour ça qu’on t’aime.

Jean-Marie DUMARQUEZ

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Les hommes du Nord : L’inventeur du béton armé

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Saviez-vous que l’inventeur du béton armé est un gars de chez nous ?

François Hennebique est né en 1842 à Neuville-Saint-Vaast, un village du Pas-de-Calais situé entre Arras et Lens. Il commence sa carrière dans le bâtiment comme apprenti maçon, à Arras. A l’âge de 25 ans, il crée sa propre entreprise avant de devenir un ingénieur aux compétences reconnues.

En 1892, à Bruxelles (Belgique), il dépose le brevet qui fait de lui l’inventeur du béton armé.

Il a réalisé de nombreuses constructions en France et dans le monde. Depuis son décès à Paris en 1921, une plaque est posée sur sa maison natale.

Comment résoudre la crise !

Notre ami Jean-Pierre BOSSUT a quelques idées pour résoudre la crise. Il nous a adressé par mail un bon conseil à faire circuler sans modération, en précisant qu’il ne s’agit que d’une hypothèse mais que le raisonnement se tient…

Imaginons que le gouvernement Français concède à chacun d’entre nous une bourse de 500 euros pour relancer la consommation. Il s’agit bien évidemment d’une supposition…

– Si nous la dépensons au supermarché du coin ou en vêtement, cet argent part en Chine.

– Si nous dépensons l’argent en carburant, il part chez les Arabes.

– Si nous achetons un ordinateur, il ira en Inde.

– Si on achète des fruits et des légumes, l’argent va en Espagne ou au Maroc.

– Si on achète une bonne bagnole, notre fric va en Allemagne

– et si on achète des babioles, il part à Taïwan et n’aidera toujours pas notre économie.

La seule façon de maintenir l’argent en France, c’est de le dépenser en achetant du vin ou du champagne, si l’on considère que ce sont les uniques biens de consommation encore produits chez nous. Donc, en faisant la bringue, j’accomplis mon devoir civique…

Alors pour aider notre système économique national : PICOLEZ !

Pour info : la Fête de l’Eau a fait près de 400 morts au Cambodge tandis que celle du Beaujolais s’est déroulée sans aucun problème…

Jean-Pierre BOSSUT

La cuisine de chez nous : Le cœur casselois

Notre amie Agathe LESAGE aime les bonnes choses et tient à nous faire découvrir ce qui enchante ses papilles.

Bruno Caron et Emmanuel de Quillacq, les chefs du T’Kasteelhof à Cassel, sont fiers de cette recette, mélange sucré-salé propre à la Flandre, proposée dès le début au menu de l’estaminet créé en 1995.

LE CŒUR CASSELOIS

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Ingrédients (pour 4 personnes) : 250 g de hachis de porc, 100 g de lardons, 3 ou 4 oignons (selon leur taille), quelques branches de laurier et de thym, 7 ou 8 pommes pour la compote, 1 pâte feuilletée.

– éplucher les oignons.

– faire chauffer un peu d’huile (ou de beurre) dans une marmite.

– en parallèle, faire chauffer les lardons dans une casserole pour éliminer le gras (à feu vif).

– couper les oignons grossièrement et les faire cuire dans la marmite. Baisser le feu. Ajouter laurier et thym (quelques branches).

– égoutter les lardons cuits dans une passoire.

– aux oignons, ajouter la viande en la déchiquetant avec les doigts.

– à mi-cuisson, verser quelques centilitres de bière ambrée tout en continuant à jeter des petits morceaux du hachis.

– saler et poivrer. Couvrir et remonter le feu.

– laisser cuire le tout 1/4h environ.

– pendant ce temps, couper les pommes en morceaux de taille inégale (ne pas ajouter de sucre). Commencer par en faire cuire la moitié avant d’ajouter les autres au fur et à mesure.

– Couvrir et laisser cuire à feu doux.

– Une fois la cuisson de la préparation hachis-oignons-bière terminée, égoutter le tout.

– étaler votre pâte feuilletée dans un plat à tarte.

– couvrir le fond avec la viande, bien l’étaler à l’aide d’une fourchette (prendre soin d’enlever les branches de thym au passage). Ajouter les lardons égouttés sur cette couche de viande puis la compote en l’étalant de façon à bien recouvrir la viande.

– mettre au four (180°C à 200°C, 40 à 45 minutes).

Vous accompagnerez votre cœur casselois de purée ou de frites et de salade et vous le dégusterez avec une bonne bière ambrée.

Bon appétit !

Un peu de poésie …

Notre amie Eliane BOULET aime la langue de son Nord natal. Pour nous en faire partager toutes les saveurs, elle nous propose aujourd’hui ce texte de Marius Lateur, qui met si bien en valeur ce sens de la fête qui animait nos aïeux…

L’ducasse

V’là l’pus biel’fiêt’ dé l’vill’. Ch’est l’ducasse qui arrif’ !

Du pu jonne au pu vieux, in l’saque aveuc ses dints.

Ch’est d’bons r’pas, de l’gaîté, du biau in perspectif’

Ah, comme in est heureux ! Cha s’vot su l’min’ des gins.

 

Pou l’fêtier bin avant l’jour fixé pou l’ducasse

In invit’ ses aprints ; eun’paire ed’ bons amis

El’ premier jour surtout, faut qu’cha pète ou qu’cha casse !

In l’fiêt’ jamais tout seu, ch’t’eune viell’mot’ du pays.

 

In r’blanchit les plafonds, in r’peint et in r’tapisse,

In rajeunit l’mason, pa d’vant, d’tous les côtés.

Jusqu’à ch’gardin, s’voïett’ sont nettiés, ch’est justice,

Car i’s aront sûr’mint l’visit’ des invités.

 

Ché sort’s d’ouvrach’s finis, l’feimm’ s’artrouss’, frotte et lave ;

Et comme in dit ichi « all’ s’in donn’ tout autour ! »

Y-a point, tout il y pass’ du gernier jusqu’à l’cave.

Les rideaux sont cangés, tout est in ordr’ dins l’cour.

 

L’avant l’velle’ dé l’ducass’, goss’s et feimm’s vont, in binte.

Au-d’vant d’ché marchands d’lait avec seïaux et pots,

Pour êt’sûrs d’in avoir autant qu’i dot’n in printe.

I faut rire à les vir’,à moins d’êt’ comm’ du bos !

 

Ch’lait ch’est pour faire el’tart’, vous l’avez d’viné j’pinse ?

Qui dit : « Ducass’ » dit : tart’s. Sans tart’, quoi qu’all’s’rot bin ?

In in fait à gros bords, des épaiss’s et des minces,

A pronn’s à castonate, à rojins, au pain… et au « liboulli »

 

Pour les cuir’, dins l’coron, les gins s’arring’nt insonne ;

I cauff’nt in four eus’-mêm’s et, sans rien négliger,

Les port’nt sur eun’ équelle o bin su l’port’ d’eun’champe.

D’aut’s les port’ cuire aussi à mon dé ch’boulanger

 

Les tart’s cuit’nt son rintrés. In’in goût’. Qu’alle est bonne !

In l’s install’ dins eun’ champ’ sur éch’ plancher, d’sin miux.

 

L’coin du patois

L’velle, in tu’ ch’lapin, l’poul’ ; ch’ gambon cuit, in rayonne.

L’s infants vont vir, su l’plach’, ché baraqu’s et chés jux.

 

Ch’est l’jour ! v’là l’s invités ! in parle, un bot in verre.

In visite el’bass’-cour, ch’gardin d’vant d’dîner.

Cha l’y-est ! l’soupe est servi’. Ah qu’in va fair’ bonn’ chère !

In s’met à tape à s’naisse et in m inch’ sans s’gêner.

 

L’appétit est ouvert, in dit l’sinne, in rigole ;

Tout est bin cuit à point. V’là les tart’s, du bon vin.

Tout l’mond’ leu fait honneur. In bot ch’noir qui console,

Quéqu’s bons verr’s et in cant’ ; tout l’mond’ va au refrain.

 

Bin rassasiés, joyeux, in part à l’fête insonne,

In prind des numéros à l’ »lot’ri’ du trésor »

In tir’. Ch’est Zeph qui gagne ! Ah l’veinard ! – dit l’patronne

Il a gagné l’coqu’tier, tout près d’la montre in or !

 

In avanche, in vot d’tout. Diseus’s d’av’nir, glichoires,

Tirs, jux d’tirlibibi, tours à la lun’, vélos

« cass’gueul’ » pêque au champan jux d’dés, des balanchoires

Qu’in a plair à vir’ monter c’qu’à l’toil’ parfos.

 

– In feume, in rit, in sue ; in va boir’ souvint s’pinte –

Ch’t’in ju d’ massaqu’, ch’est des lutteux qui sont là d’front,

– « Avec qui voulez-vous lutter ? cri’ l’chef dé l’binte,

– « Avec éch’ti qui s’much’ ! » Pierre eun’fos li répond.

 

– Chés goss’s mont’nt à qu’va d’bos, d’aut’s mont’nt à balanchette.

L’soir, beaucop vont au cirqu’, au bal dont les jonn’s gins.

Chu q’i n’y-a ichi et qu’pou l’s’infants j’argrette,

Ch’est Lafleur, ch’est Guguss’, si biaux jus infantins !

 

L’lundi, in est pu calm’s. Mais l’mardi, ch’est l’contraire !

In dîne à on d’ses gins, su l’plache in y a r’va l’soir.

« Si in a querre ouvrer, in a querr’ fair’ bonn’ chère,

A s’distraire honnêt’ mint dins nous biau Pays Noir »

Marius Lateur