La bière de Noël

 

Ce n’est un secret pour personne : notre ami Jean-Paul HUART est un vrai Gars de Nord, et il ne peut s’en défendre ! Il nous en administre aujourd’hui encore, peut-être « à l’insu de son plein gré », une nouvelle preuve : quand ils nous encourage à nous intéresser à Toulouse, notre ville d’adoption, c’est, bien évidemment, avec une chope de bière (du Nord ) à la main…

clip_image002_thumb[1]Beaucoup d’entre nous sont originaires du Nord de la France. Est-ce une raison pour ne pas s’intéresser à notre ville, à notre région d’adoption ? A ce propos, connaissez-vous celui qui a donné son nom à…

Autrefois, les brasseurs, pressés de stocker leurs nouvelles récoltes d’orge et de houblon, se dépêchaient de brasser ce qui restait des anciennes. Ce reliquat donnait une bière aux saveurs et vertus originales, particulièrement aromatique et riche en matières premières.

La bière changeait d’une année sur l’autre, selon les récoltes et l’inspiration du brasseur qui mélangeait malts, épices, écorce d’orange, coriandre, cardamome ou cannelle…

On en fit une bière de fête, donc de partage… la bière de Noël !

clip_image006_thumbUnique, produite en quantité réduite, elle était offerte en cadeau par le brasseur à ses employés et ses clients.

clip_image008_thumbCette tradition est toujours à l’honneur dans les brasseries, malgré la disparition des contraintes de conservation et de transport.

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Elle titre en moyenne 6°, s’apprécie fraîche évidemment (de 4 à 6 °), se marie à toutes sortes de plats, foie gras, gibier, viande en sauce, poisson fumé, même le chocolat ou un dessert caramélisé.

Elle peut aussi rentrer dans la composition d’une recette, comme celle du bœuf braisé à la bière, que vous trouverez sous la rubrique « cuisine » du présent numéro de votre Beffroi.

Jean-Paul HUART

La piscine Nakache

Elle est située sur le boulevard Riquet qui longe le canal du Midi, à deux pas des allées Jean Jaurès. Elle porte le nom d’Alfred Nakache, un champion français de natation.

Le 7 juillet 1941, il bat le record du monde du 100 mètres brasse. Professeur de gymnastique dans un prestigieux lycée à Paris, il doit quitter son poste quelques semaines après son record du monde, car il est juif. En zone occupée, il est interdit d’occuper un emploi public pour les juifs. Il a longtemps pensé que son statut de vedette le préserverait, mais, héros de la France de Vichy à la suite de son exploit, sa situation s’est dégradée petit à petit. Il est sifflé, conspué et se fait traiter de sale juif.

En décembre 1943, il est arrêté et déporté avec sa femme et sa fille à Auschwitz, où il arrive le 23 janvier 1944. Pendant le sinistre tri sur le quai d’arrivée, un officier SS le reconnaît et lui indique le côté gauche, celui des hommes valides qui ont le droit de survivre. Sa femme et sa fille sont dirigées vers le côté droit, celui dont on ne revient pas.

clip_image004Il résiste aux mauvais traitements. Un jour, il est humilié par ses gardiens qui l’obligent à aller rechercher avec les dents un poignard qu’ils ont jeté au fond de la piscine.

En janvier 1945, l’armée rouge approche et le camp est évacué. Alfred Nakache participe à la marche de la mort qui mène les survivants des camps d’extermination vers ceux d’internement.

Il se retrouve à Buchenwald et il est libéré en avril.

Il revient à Toulouse, reprend l’entraînement et retrouve son titre de champion de France à l’automne 1945, lors des premiers championnats d’après guerre.

En août 1946, il bat un record du monde de relais avec ses camarades du club toulousain et participe aux jeux olympiques de 1948.

Cela paraissait incroyable après tout ce qu’il avait subi, mais comme la plupart de ses contemporains, Nakache avait été un otage pris dans le nœud coulant de son époque.

Il est mort le 4 août 1983.

Jean-Paul HUART

Editorial (beffroi novembre 2011)

ATTENTION

Vous trouverez en encart du présent numéro de votre Beffroi, outre Le Beffroi Pratique habituel, l’invitation à notre assemblée générale qui se tiendra le 22 janvier 2012, avec ses documents attachés et les modalités de participation.

Vous y trouverez également les éléments nécessaires au renouvellement de votre adhésion pour l’exercice 2012.

Les dates mentionnées pour l’envoi des coupons-réponse sont des dates limites. Les membres du bureau vous seront reconnaissants de répondre le plus rapidement possible pour leur éviter d’avoir à œuvrer dans la précipitation.

Merci pour votre compréhension.

***

CROISIERE

La croisière en Méditerranée initiée par notre amie Monique HUART est aujourd’hui sur ses rails. Les Gars du Nord prendront bien la mer à l’automne 2012.

Tout va très vite et les inscriptions sont closes. Les retardataires peuvent encore s’inscrire, mais ils figureront sur une liste d’attente et leur inscription ne sera véritablement prise en compte qu’en fonction de l’attribution de nouvelles cabines à notre groupe par le croisiériste, en fonction de désistements hypothétiques.

Nous en sommes désolés, mais la maîtrise de ce type de projet nous échappe et nous sommes tenus d’en accepter les règles.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des possibilités offertes.

le Mölkky

Il semble que notre vénérable secrétaire connaisse bien son président. Monique HUART ne se contente pas d’être une fine mouche, elle sait anticiper. Pressentant quelques réflexions bien senties à l’encontre des joueuses de Mölkky de l’Amicale, elle n’a pas attendu la sortie du présent numéro du Beffroi pour exercer son droit de réponse en saisissant l’occasion de révéler à tout un chacun les mystères d’un jeu venu du Grand Nord…

Lors de notre dernier pique nique à moitié ensoleillé, nous avons découvert grâce à Sabrina et Julien, un jeu venu d’un pays encore plus nordiste que le nord, un jeu au nom imprononçable : le Mölkky.

Petit aparté pour les membres féminins de l’amicale

Mes copines de l’amicale, il paraît que nous avons mis du temps pour acquérir les 50 points gagnants.

Faribole, faribole, c’est parce que nous nous sommes appliquées à bien intégrer les règles du jeu, la technique, et le geste gracieux du lancer… que la partie a été un peu plus longue que celle de ces messieurs qui, eux, bâclent tout dans la précipitation.

Donc, afin de nous préparer au prochain tournoi de Mölkky de l’amicale… entraînez-vous, entraînez-vous pour ne pas être en butte aux critiques de ces messieurs !

Vous n’avez pas de mölkky chez vous ?

Qu’importe : votre homme doit bien avoir, dans ses outils au fond de son garage, une pioche. Récupérez le manche et coupez-le en rondelle de 15 cm environ grâce à une scie sauteuse que toute bonne ménagère doit avoir dans sa caisse à outils. Installez le jeu dans votre jardin ou votre salon (pensez à dégager les choses fragiles qui ornent vos meubles) et entraînez-vous avec grâce et efficacité au lancer du mölkky.

Pour vous aider dans vos exercices et pour ceux et celles qui ne connaissent pas, voici ce qu’est le Mölkky.

Le Mölkky (prononcé [mølkky] ou « meulku ») est un jeu d’adresse finlandais. Originaire de la région méridionale du Päijät-Häme, il se pratique en plein air. L’objectif est de marquer exactement 50 points en renversant des quilles numérotées de 1 à 12.

Composition et règles du jeu

Les quilles

Ce sont des morceaux de bouleau ronds biseautés à la tête. Sur cette partie, le numéro de la quille apparaît ainsi au joueur qui lance. Les douze quilles sont placées (les numéros face aux joueurs) au départ de la partie dans un ordre précis en quatre rangées, un peu comme au billard.

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Le début du jeu

Le joueur lance le mölkky (le bâton « neutre », celui qui n’a pas de numéro) dans l’édifice placé à 3 ou 4 mètres. Le score du joueur dépend du nombre de quilles renversées :

· s’il fait tomber une quille, il marque la valeur de la quille ;

· s’il fait tomber plusieurs quilles, il marque le nombre de quilles tombées ;

· si une quille n’est pas complètement allongée au sol et qu’elle se trouve en équilibre sur une autre, elle n’est pas comptée.

Les quilles tombées sont ensuite relevées là où elles se trouvent. Ainsi la configuration de l’aire de jeu évolue. Chaque joueur réalise un jet à son tour, et il est fait autant de tours que nécessaire.

Si un joueur (ou une équipe) ne marque pas de point trois fois de suite il est éliminé du jeu.

La fin du jeu

Il s’agit de marquer exactement 50. Si le score est dépassé, le score du joueur redescend à 25 points.

Donc à l’approche des 50 points, le joueur doit être prudent et ne renverser que la ou les quilles susceptibles de lui faire atteindre 50 par leur valeur (si une seule quille tombe) ou leur nombre (si plusieurs quilles tombent). Si par exemple son score est de 48, le joueur doit faire tomber deux quilles quelconques ou la quille numéro 2 et seulement celle-ci. Si le score est de 49, la seule solution consiste à faire tomber la quille n°1 et aucune autre.

Le premier joueur à atteindre le score de 50 gagne la partie, qui peut se jouer en équipes (de deux à trois joueurs).

La stratégie

Ce jeu tient de la pétanque par le jet, du bowling par la recherche du renversement, du billard par la stratégie de choix des points et des interdits et des fléchettes pour le compte final.

Popularité en France

Durant les années 2000, le jeu s’est répandu en France, et plusieurs associations se sont créées autour du mölkky.

Depuis 2009, un championnat de France est organisé tous les ans. L’édition 2011 a eu lieu à Pacé et a réuni 256 équipes.

Championnats du monde

Ils sont régulièrement organisés à Lahti en Finlande depuis une quinzaine d’années. Ils se déroulent par équipe de 4 joueurs selon des modalités différentes de nos classiques affrontements directs. Depuis 2011, des championnats internationaux en simples, doublettes et triplettes sont aussi organisés.

En conclusion on peut dire que les finlandais sont astucieux, réussir avec quelques bouts de bois à faire un jeu qui est la synthèse de 4 jeux, c’est fortiche !!!

Nous ne savons pas, à l’heure où cet article est écrit, si nous atteindrons les championnats de France et encore moins les championnats du monde, mais nous savons que nous nous sommes bien amusés cet après-midi de pique-nique et que nous espérons pouvoir recommencer une partie de Mölkky avec encore plus de participants et participantes.

Vivent les joueurs et joueuses de Mölkky de l’Amicale !

Je me demande si nous pourrons emmener ce jeu durant la croisière….

Monique HUART

Sous le ciel de Minerve

 

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Les Gars du Nord n’étaient pas tous réveillés à l’aube de ce dimanche 16 octobre 2011. Les yeux encore gonflés de sommeil, bercés par le roulis du bus qui les emmenait dans l’Aude, ils se laissaient aller à la douce torpeur de l’heure dans la chaleur naissante d’une journée qui s’avérerait ensoleillée.

Convaincus qu’elle serait à la hauteur de leurs attentes, ils étaient une petite quarantaine à s’être laissé séduire par cette sortie initiée par nos amis Monique et Jean-Paul HUART.

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La pause-café sur une aire d’autoroute acheva de réveiller les plus endormis. Une fois « caféinés » et « nicotinisés » (pour certains), les Gars du Nord étaient au top pour découvrir les secrets de la fabrication du miel en terre minervoise.

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René Malric, l’apiculteur, qui nous reçut dans sa « mielerie » à Talairan, est un passionné, un personnage haut en couleurs et à la langue bien pendue. Ce jour-là, son atelier faisait penser à un champ de bataille et son « laboratoire » semblait avoir été ravagé par une tempête. Il nous rassura en précisant qu’il avait procédé à quelque rangement pour nous recevoir correctement. Malgré ces conditions de travail « difficiles », il nous fit déguster un miel délicieux, intarissable sur sa production et sur les différentes façons de de l’améliorer. Sans nos impératifs horaires, nous aurions volontiers passé la journée avec lui.

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Le repas tomba à point nommé après cette intense matinée culturelle au contact des abeilles. Les appétits étaient aiguisés et s’il est une chose avec laquelle les Gars du Nord ne plaisantent, c’est bien l’heure de passer à table…

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Le restaurant « Le Dauphin », à Montserret, offre un menu copieux qui brille par l’absence de « ou » entre chaque plat proposé, ce « ou » si frustrant pour l’estomac affamé. Le « et » surgit à chaque ligne comme une promesse de bonheur pour le gastronome avisé. Et, ce qui ne gâche rien, la qualité des produits naturels est au rendez-vous.

Certains en portaient d’ailleurs avec bonheur les stigmates à la sortie…

Après le repas, nous reprîmes le bus pour effectuer les quelques kilomètres qui nous séparaient encore de Minerve où notre guide nous attendait. Cette jeune et élégante personne eut bien du mérite : les Gars du Nord, sous le coup d’une digestion difficile, étaient difficiles à canaliser. Mais le sourire de notre guide les incita rapidement à davantage de discipline en suivant avec attention un discours érudit, prélude à la découverte d’un site grandiose.

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Cernée de gorges profondes taillées par la confluence du Brian et de la Cesse, posé à l’extrémité d’un plateau calcaire, Minerve est un village minéral au cœur de la garrigue languedocienne. Ancien bastion cathare détruit par Simon de Monfort en 1210, le village garde de cette époque une stèle en mémoire d’un bûcher cathare.

Capitale historique du pays minervois, cette petite commune accueille chaque année plus de 300 000 visiteurs. Trouvant dans le tourisme et la production de vins de qualité les deux piliers de son activité, Minerve a été inscrite à la liste des plus beaux villages de France. L’extraordinaire environnement naturel de la commune lui vaut l’essentiel de son attrait touristique, partagé avec sa tragique histoire.

Déambuler dans des ruelles étroites à forte déclivité relégua vite le repas de midi au rang des bons souvenirs. Les images fortes défilaient, avec le sentiment de se sentir moins « niaiseux » à chaque pas. Quand, en fin d’après-midi, la fatigue commença à alourdir les jambes des visiteurs, nul ne se fit prier pour regagner le bus.

clip_image050Il nous restait près de deux heures de route pour regagner la Cité Rose, un temps que d’aucuns occupèrent à échanger leurs impressions de la journée, tandis que d’autres profitaient de l’occasion pour se livrer à un repos réparateur, comme en témoigne la photo ci-contre, prise avec un objectif à grande vitesse et haute résolution.

On notera sur le visage de l’un de nôtres en pleine action l’empreinte d’un sourire épanoui qui exprime une sorte de ravissement proche de la béatitude.

Mieux que des mots, cette photo prise sur le vif résume l’impression générale laissée par cette belle journée en pays cathare.

Jean-Marie DUMARQUEZ

Une journée dans l’aude

Le dimanche 16 octobre 2011

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Rendez-vous sur le parking du Centre de Loisirs de Lalande à 8 h 00 précises.

Place Riché, 239, avenue de FRONTON, 31200 TOULOUSE.

 

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8 h 15: Départ du bus de TOULOUSE

Une pause est prévue en cours de route. Le café et les spéculos y seront offerts par l’Amicale.

10 h 00: Arrêt à TALAIRAN

Visite de la « miellerie » René Malric.

Dégustation de miel et achat éventuel.

12 h 00: Départ de TALAIRAN

12 h 30: Arrêt à MONTSERRET

Repas au restaurant « le Dauphin ».

14 h 30: Départ de MONTSERRET

15 h 00: Arrêt à MINERVE

Visite guidée du village.

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A la sortie des gorges de La Cesse et du Briant, le village apparaît à l’extrémité d’un plateau calcaire bordé de falaises abruptes dans un fantastique paysage minéral et tourmenté. L’origine de Minerve semble antérieure à la forteresse des vicomtes du Minervois construite au XIèmesiècle. Reliée au causse par un pont-levis, celle-ci sera l’un des bastions cathares assiégés par Simon de Montfort en 1210.

Outre les vestiges du château du XIIème siècle, il faut voir le puits St Rustique car c’est sa destruction qui provoqua la reddition de Minerve. Il faut aussi visiter l’église romane dont certains vestiges datent du Vèmesiècle et le musée archéologique, parcourir les ruelles du village bordées d’antiques maisons sobrement construites en pierre du causse et goûter le vin local produit depuis des siècles par les vignerons minervois.

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16 h 30: Temps libre.

Vous aurez 45 minutes pour flâner dans les vieilles rues et éventuellement réaliser quelques emplettes dans les nombreuses échoppes de ce site touristique.

17 h 15: Départ de MINERVE.

Arrivée prévue à TOULOUSE vers 19 heures maximum.

Les arrêts « toilettes » sont prévus sur les trajets « aller » et « retour ».

Merci d’être réactif en retournant rapidement le coupon-réponse ci-contre.

Prix de la journée : Adultes : 26 € ; Enfants (moins de 12 ans) : 13 € ; Invités : 32 €.

Vous le savez, l’équilibre financier de ce type de journée repose sur un nombre suffisant de participants. Plus le bus est rempli, moins la participation de l’Amicale est importante. Aussi, n’hésitez pas à inviter vos amis, votre famille et vos connaissances à partager ce grand moment de convivialité, en sachant que, même au tarif invité, le prix de cette sortie reste très attractif.

La lettre du président – 78

Chers amis,

L’été que nous annoncions précoce dans le Beffroi de juin n’a pas vraiment tenu ses promesses en juillet et août, avec parfois un temps maussade et des écarts de température importants. Espérons que cette fin de saison sera davantage conforme à nos attentes pour la réussite de nos manifestations et sorties à venir. On peut toujours rêver d’un automne estival…

La Ch’tite Braderie des 18 et 19 juin derniers est passée de justesse entre les gouttes et nous a permis de réaliser un bénéfice substantiel équivalent à celui de nos meilleurs lotos quand la crise n’était pas encore d’actualité. Si ce type de manifestation sur deux jours demande beaucoup de travail et mobilise nombre de membres du bureau, il semble aujourd’hui que ce soit un « mal nécessaire » si nous voulons continuer notre politique de prise en charge d’une partie du coût de vos sorties amicalistes. Je tiens ici à remercier tous ceux qui se sont investis avec entrain et efficacité dans cette entreprise qui n’est pas vraiment une partie de plaisir. Leur contribution à vos plaisirs à venir mérite un sérieux coup de chapeau.

Le 3 juillet, l’aventure était au rendez-vous avec la traversée de la Garonne en bac à l’occasion d’un pique-nique qui a réuni une quarantaine d’entre nous. Le soleil était de la partie et la pluie est arrivée trop tardivement pour gâcher cette belle journée. Vous aurez pu le constater en lisant l’éditorial du présent numéro du Beffroi, les têtes pensantes de l’Amicale prennent rarement du repos. Figurez-vous que notre vénérable secrétaire s’est mis en tête de vous emmener en croisière, un projet de prime abord un peu fou mais qui, à la réflexion, semble réalisable. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des suites que nous lui donnerons.

En espérant vous retrouver nombreux le 18 septembre prochain à l’occasion de notre pique-nique de rentrée à Roques-sur-Garonne et le 16 octobre pour notre sortie dans l’Aude et la découverte de Minerve, Le bureau se joint à moi pour vous adresser ses plus amicales salutations.

Un pique-nique de rentrée arrosé (?)

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Les cieux n’étaient pas avec nous pour ce pique-nique de rentrée. A tel point que seule une vingtaine d’Amicalistes osa braver des prévisions météorologiques catastrophiques pour ce dimanche annoncé très humide.

En fait, si l’on excepte une température un peu fraîche pour la saison, la journée s’est déroulée sans réel désagrément atmosphérique. Ceux qui n’ont pas osé venir ont dû le regretter, d’autant que notre irremplaçable secrétaire a ouvert pour nous les portes du presbytère de Roques-sur-Garonne, nous permettant de manger à l’abri.

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Si le ciel restait gris, l’apéritif offert par l’Amicale fut pris à l’extérieur. La convivialité des Gars du Nord les rend fatalistes : une ondée n’est pas de nature à gâcher leur plaisir de se retrouver pour passer ensemble un bon moment.

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Le repas fut paradoxalement bien arrosé, mais au sec. Sans la défection de ceux qui craignaient les intempéries, les locaux se seraient avérés trop petits pour nous accueillir tous. Comme nous a dit Cafougnette : Final’mint, i z’ont bin fait ed’ pas v’nir !

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Après le repas, il ne pleuvait toujours pas. Nous n’avions pas amené nos boules de pétanque (excès de pessimisme) et nous étions quelque peu désœuvrés. Heureusement, notre jeune ami Julien Codron a plus d’une corde à son arc et, prévoyant, avait apporté un jeu de Mölkky. Ainsi nous a-t-il initiés aux quilles finlandaises.

Pour ceux qui ne connaissent pas le Mölkky, je vous invite à lire (page suivante) l’excellent et très complet exposé de notre vénérable secrétaire qui prouve qu’elle maîtrise bien mieux la théorie que la technique. Mais n’anticipons pas…

Nous avions décidé de constituer 4 équipes (2 féminines et 2 masculines). Le hasard du tirage au sort vit s’opposer, dans un premier temps, les deux équipes masculines, ce qui n’était pas pour déplaire à ses éléments, conscients de ses avantages et soucieux de donner l’exemple dans cette discipline nouvelle pour tous les participants, ainsi que nous l’a sobrement fait valoir Cafougnette avec une de ses sorties frappées au coin du bon sens : Avec chés femmes, i vaut miux montrer qu’expliquer, sinon, cha va cor nous donner soif !

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On notera l’attitude parfaite des joueurs, la maîtrise du geste, non dénuée d’une certaine beauté et de cette grâce virile qui force le respect, la sûreté du lancer et l’engagement total de ces équipes masculines jouant déjà comme de vrais professionnels, tandis que les équipes féminines se livraient à d’insignifiants papotages au lieu de tenter d’appréhender les rudiments de ce jeu en observant leurs seigneurs et maîtres… (du jeu, bien sûr…)

Bref, en moins de vingt minutes l’affaire était entendue, l’équipe gagnante ayant atteint très précisément le nombre de points exigés (cf les règles du jeu page suivante). Les équipes féminines entrèrent alors en lice.

clip_image034[1]A côté…

clip_image036[1]Encore raté…

clip_image038[1]Raté…

clip_image040[1]Tant pis…

clip_image042[1]Re-raté…

clip_image044[1]Ce n’est pas possible !!!

On vit ainsi, deux longues heures durant, les équipes féminines rivaliser de maladresse et d’incompétence, sans parvenir à se départager faute d’obtenir l’exact nombre de points exigés par la règle du jeu, devant un public masculin atterré qui observait d’un œil déjà connaisseur les contreperformances féminines…

Les conseils prodigués avec bienveillance ne changèrent rien à l’affaire et, le soir tombant et des joueuses de moins en moins motivées nous empêchèrent de faire la belle. Cafougnette, avec sa verve légendaire résuma la situation en ces termes : à m’motte, cha dot ête un jux trop compliqué pour all’s aut’s !

Vous l’aurez compris, cette partie mémorable fut ponctuée d’énormes éclats de rire. Si nous ne sommes pas devenus des pros du Mölkky en ce 9 septembre, la journée fut, dans son ensemble, une réelle partie de plaisir.

Jean-Marie DUMARQUEZ

La cuisine de chez nous : Le potjevleesch

Le Potjevleesch est un plat typique du Nord, originaire de Dunkerque, qui signifie « petit pot de viandes », à préparer la veille pour le lendemain.

Les cuisinières dunkerquoises vous le diront : il existe mille et une façons de préparer un Potjevleesch.

En voici une parmi tant d’autres.

LE POTJEVLEESCH

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Préparation : 45 minutes Marinade : 24 heures

Cuisson : 3 heures Température de cuisson : 150°C.

Ingrédients (6 personnes) : 1/2 lapin, 200g d’échine de porc désossée, 2 escalopes de poulet, 200g de jarret de veau, 5 gousses d’ail, 2 branches de céleri, 3 branches de thym, 3 feuilles de laurier, 2 cuillères à soupe de baies de genièvre, 1 cuillère à soupe de baies de poivre, 75cl de bière brune du Nord, 2 carottes, 3 feuilles de gélatine.

Préparation :

* Détachez la chair du lapin. Coupez en morceaux l’échine de porc désossée, les escalopes de poulet et le jarret de veau.

* Pelez les gousses d’ail, les couper en 2 puis retirez le germe. Coupez le cèleri en petits morceaux.

* Dans un saladier, mélangez l’ail, le céleri, le thym, le laurier, les baies de genièvre et de poivre. Versez-y les morceaux de viande, mélangez et couvrez avec la bière brune du Nord. Laissez mariner pendant 24 heures en remuant environ toutes les 6 heures.

* Une fois la marinade terminée, égouttez la viande en prenant soin de réserver la marinade. Coupez les carottes en rondelle et faites ramollir la gélatine dans un bol d’eau froide.

* Dans une terrine, étalez 3 couches de viande en les séparant par une feuille de gélatine. Terminez par une feuille de gélatine. Couvrez de marinade puis répartissez les rondelles de carottes sur toute la surface de la terrine.

* Couvez la terrine (attention, elle doit être hermétiquement fermée). Faites cuire à 150°C (th5) pendant 3 heures puis laissez refroidir.

Le Potjevleesch se sert froid avec des frites maison, de la salade, et une bonne bière du Nord.

Bon appétit !

A l’amicale comme ailleurs…le moral avant tout !

Notre ami Jean-Paul HUART est un incorrigible optimiste. Il nous en fait une nouvelle fois la démonstration presque inquiétante, en occultant qu’à part le pain (qui entre dans le calcul de l’établissement du SMIC et dont le prix se trouve ipso facto plafonné) nous ne nous nourrissons ni de téléviseurs à écran plat ni d’ordinateurs ou de voitures et que nous n’allons pas tous les jours à New York…

Faire partie d’une amicale, comme celle des gars du nord, ça implique d’aller vers les autres. On ne va pas vers les autres en n’ayant pas le moral. On va vers les autres parce qu’on y trouve un certain plaisir, qu’on sent partagé, et ce contexte incite à l’optimisme.

Voir la vie du bon côté, être optimiste, cela ne veut pas dire ne pas avoir conscience de la réalité. On peut être optimiste tout en étant réaliste.

clip_image007_thumb_thumbComment être réaliste ? En comparant un certain nombre de données. Exemple : les pessimistes disent : « Tout est cher, tout augmente et on gagne de moins en moins ! » Et ils se lamentent…

Qu’en est-il ?

Voici une liste de sept produits dont les prix ont été observés depuis 1991. Prenons le SMIC 1991 et celui de 2011. Combien de temps fallait-il travailler il y a vingt ans, par rapport à 2011, pour se les payer ? Voyez ci-dessous, c’est surprenant !

Il fallait travailler pour se payer :

en 1991

en 2011

Une place de cinéma

1 heure 30

1 heure

Une baguette ordinaire

8 minutes

8 minutes

Un ordinateur d’entrée de gamme

3 mois

20 jours

Un téléviseur écran plat 81 cm

4 mois et demi

50 minutes

Une voiture petite cylindrée

15 mois et demi

11 mois et demi

Un litre d’essence SP 95

8 minutes et demie

13 minutes (mais la consomma-tion aux 100 kms a nettement diminué)

Un aller-retour Paris-New-York

118 heures

10 heures

Vous êtes étonnés ? Cela va à l’encontre de nombreuses idées reçues.

Source : revue « CAPITAL » Août 2011

clip_image009_thumb_thumbMais retrouvons les mêmes pessimistes pour qui tout est cher. Ils nous disent aussi : « La France est foutue, on n’est plus bon à rien. Tout va de mal en pis ! Politiques, patrons, tous des incapables ! »

Et ils se lamentent encore…

Bon, la France a des problèmes, mais pas plus que les autres. La vie n’a jamais été simple pour la majorité des gens, fussent-ils français. Mais enfin, selon un classement établi par un magazine américain, la France atteint une honorable quatrième place sur 192 pays où l’on vit le mieux au monde.

Voici quelques motifs de satisfaction :

– 29273 kms de voie ferrée, 11000 kms d’autoroutes. Nous bénéficions d’un des réseaux de transport les plus denses du monde.

– La France possède la deuxième armée au monde, après les USA, à rang égal avec le Royaume Uni.

– En 2000, la France exportait 125000 tonnes de fromage. En 2010, 640000 tonnes. Chaque seconde, 125 portions de vache qui rit sont avalées dans le monde.

– Entre 2000 et 2010, les ventes de vin français ont augmenté de 25% aux USA, 80% en Chine.

– 3,2 millions de points de vente dans 160 pays. Le monde entier se rase avec des rasoirs du groupe français BIC, qui fabrique aussi des briquets et des stylos.

– Le Nobel des maths en 2010 est français. Cédric Villami, de plus, est resté fidèle à l’institut français Henri Poincaré.

– Un britannique sur cinq aurait préféré naître en France, d’après un sondage de l’institut ICM.

– Sexe : les français ont un pénis qui mesure en moyenne 16,10 cm, le record étant détenu par la république du Congo avec 17,93 cm.

– 142 TGV vendus à l’étranger, circulent dans le monde.

– La France est le deuxième exportateur mondial de blé après les USA.

– D’après une étude menée par UBS, les français seraient les plus productifs du monde, à raison de 25,1 dollars par heure et par personne.

– Parmi les destinations mondiales préférées des étudiants étrangers, la France se classe troisième, derrière les USA et le Royaume-Uni.

– La France est la première destination touristique au monde, avec 80 millions de visiteurs. D’ici dix ans, nous devrions être le pays qui tire le plus de revenus du tourisme : 49 milliards d’euros (45 actuellement). Notre capitale est considérée par beaucoup comme la plus belle ville du monde.

– Partout dans le monde, le plaisir s’exprime en français : « luxe », « bon appétit », « savoir-faire », « joie de vivre », « vie en rose ».

Sur les 111 raisons d’être optimiste que donne le magazine « l’express » de juillet 2011, dont est tiré ce texte, je n’en ai mentionné que quelques unes.

J’en ai trouvé une cent douzième qui est… de nous retrouver régulièrement, entre ch’tis !

Vous en trouverez bien d’autres, auprès de votre famille, de vos amis, … si vous le voulez !

Jean-Paul HUART

Certes, le citoyen lambda peut rester optimiste s’il oublie ses fins de mois difficiles tandis que les holdings de la finance s’enrichissent de quelques millions d’euros chaque jour…

Le regretté Coluche le disait déjà : « les fins de mois sont de plus en plus difficiles, surtout les trente derniers jours ! »…

Pour rester dans l’esprit des magazines tels que l’Express et Capital, suivez donc à la lettre ce que préconise Jean-Marie Bigard : « Il suffit de cesser toute dépense pendant un mois pour vous retrouver avec un mois d’avance… » ! Le pire, c’est que c’est vrai.